Document file Dossier : Filmographie du conflit israélo-palestinien

, Paris, August 2011

Le Combat pour la paix : résistance et pacifisme

La route vers la paix n’est pas toujours semée d’embûches…

Languages: French

Document type:  Film

Au cœur de ce conflit de nombreuses voix s’élèvent : des militants pour la paix, des pacifistes, des personnes engagées. La force de ces opposants est qu’ils proposent une résistance pacifique.

Résister, c’est, pour une grande part, militer pour une écriture juste de l’histoire de ce conflit, comme le montrent certains films présentés ici, ou comme le fait l’association israélienne Zochrot (« Elles se souviennent » en hébreu), qui milite depuis 2002 en Israël pour que le peuple israélien prenne conscience de l’expulsion des Palestiniens en 1948, alors que perdure encore dans les écoles israéliennes le slogan « un peuple sans terre pour une terre sans peuple ».

Résister, c’est aussi s’opposer sur le terrain à des entraves à la liberté. Deux films de la sélection montrent l’opposition pacifiste du village de Bil’in, véritable territoire résistant qui s’oppose à la création du mur de séparation, et qui est devenu un symbole de cette résistance.

« Beit Al Hadad » signifie « La Maison des Al-Hadad », et c’est de là que commence notre voyage. Nous joignons un groupe de volontaires multinationaux et israéliens dans la reconstruction de la maison d’une famille palestinienne. Le film prend pour point de départ la politique de démolition des maisons entreprise par l’état israélien et voyage dans la West Bank pour tenter de comprendre l’occupation à travers le regard de ces pacifistes palestiniens et israéliens qui tentent d’y mettre fin.

Le village de Bil’in est sur le point de perdre plus de la moitié de sa surface au profit du Mur de sécurité et de la colonie juive de Modi’in Elite. Les habitants du village décident de se lancer dans un combat contre la construction du mur et sont rejoints par des militants israéliens et du monde entier. Le réalisateur, Shai Carmeli-Pollak, accompagne la lutte du village durant plus d’un an, en mettant l’accent sur deux figures centrales : Mohamed, un membre du comité de lutte local du village contre le mur, et Wagee, fermier et père de dix enfants, qui est en train de perdre la majeure partie de sa terre prise par le mur et la colonie.

Depuis plus de 2 ans, tous les vendredis les habitants de Bil’in manifestent contre le mur érigé par le gouvernement israélien sur leurs terres… À leur côté des Israéliens et des internationaux. Leurs actions sont résolument non-violentes. Une quinzaine d’entre eux, pour l’essentiel des Palestiniens du village de Bil’in, mais aussi une Israélienne et des internationaux, racontent pourquoi et comment ils ont décidé d’agir par la non-violence. Ils décrivent la multitude d’actions entreprises et la nécessaire créativité…

  • Budrus, Julia Bacha (2009, États-Unis, Israël, Palestine, documentaire)

Ce document relate les manifestations non-violentes des habitants du village palestinien de Budrus au début des années 2000 contre la construction de la barrière de séparation israélienne sur les terres du village.

Le portrait intime d’une ville au cœur de l’actualité contemporaine à travers le quotidien de trois Palestiniens, leurs passions, leurs ambitions et la douleur du renoncement… Un film personnel sur l’occupation et la recherche d’identité…

Ali est la conscience politique de toute une génération de Palestiniens. Après avoir passé dix-sept années en prison, il est aujourd’hui guide touristique et cherche une issue non violente à l’occupation israélienne.

Reem a choisi une voie inhabituelle pour une jeune fille arabe : le chant. Un chant qui éloigne la peur et l’angoisse, mais dont il lui est impossible de vivre.

Farouq vit dans le souvenir du temps où il était le “King” de Jérusalem. Il est le gardien d’un héritage ancien qui paralyse son présent et son avenir.

Depuis la création de l’état d’Israël, les affrontements entre israéliens et palestiniens ont apporté leur lot de morts, de violences, de souffrances. Ce film nous emmène des origines du conflit à la situation actuelle par le regard différent des bâtisseurs de Paix.

Même Israël a ses objecteurs de conscience ! Dans ce pays où l’armée fait partie des mythes fondateurs de l’État, où les soldats et les chefs militaires sont comparés aux héros bibliques, certains refusent de participer à des conflits qu’ils jugent injustifiés. L’attaque de Beyrouth, en 1982, a marqué le début d’une prise de conscience qui s’est poursuivie tout au long de la guerre du Liban et s’est amplifiée durant l’Intifada. Eli Geva, colonel dans un régiment de combat, a refusé de sacrifier inutilement ses hommes et des populations civiles à des stratégies guerrières qu’il estimait douteuses. Pour Igal Ezrati, réalisateur de théâtre, il était impensable de faire son service militaire dans les territoires occupés alors qu’il soutenait par ailleurs les Palestiniens.

Répondant à l’appel de Goush Shalom - le Bloc de la Paix -, des Français juifs se sont rendus fin janvier 2003 en Israël et dans les territoires palestiniens. Ils ont constaté sur place les méfaits de l’occupation, des attentats et de l’apartheid. Ils ont rencontré ceux qui résistent, des deux côtés, à la répression, à l’enfermement et à la surenchère nationaliste. Face au repli communautaire, leur visite avait pour objectif d’observer, d’écouter et de témoigner en faveur d’un dialogue pacifique. « Témoins pour la paix » saisit les moments forts de ce voyage entre Jérusalem, Ramallah, Tel-Aviv et la bande de Gaza.

Notes

Chaque titre de film est cliquable, et renvoie vers une fiche complète du film sur le site d’Autour du 1er mai : une base de données en ligne sur les films autour de la société et de ses questionnements. Sur chaque fiche sont indiquées les informations techniques du film, ainsi que les coordonnées des structures auxquelles s’adresser pour se procurer le film, ou organiser une projection.