Fiche d’expérience Dossier : Equipes de Paix dans les Balkans : les processus de réconciliation au Kosovo

Paris, novembre 2008

Spécificité du séjour d’acteurs de paix Kosovars en France

Divers pas à suivre dans la mise en place du voyage d’études et d’échanges de pratiques pour des acteurs de paix. Séjour de Kosovars en France – Novembre 2008.

Mots clefs : Espaces de partage et de transfert d’expériences pour la paix | Résolution non violente des conflits | Travailler la compréhension des conflits | Echanges entre des acteurs de paix | Gestion de tensions inter-ethniques | Equipes de Paix dans les Balkans | Les Balkans | Kosovo

Le voyage, pris ici comme exemple, comportait les spécificités suivantes :

I. Les Objectifs du voyage :

Nos partenaires souhaitaient découvrir comment se pratiquent le « vivre ensemble » ainsi que la gestion non-violente des conflits dans le milieu multiculturel français. A terme, l’objectif est que les participants à ce projet puissent valoriser leurs acquis et compétences dans leur cadre de vie et de travail à Mitrovica/ë et en lien avec les autres acteurs au Kosovo.

Le projet comportait des rencontres avec différents acteurs des institutions politiques (mairie, département, région, sénat), et de la société civile - collèges et différents partenaires sociaux. Pour les organisateurs l’objectif était de répondre à la demande des partenaires du Kosovo et aussi à celles de certains partenaires financiers qui souhaitaient des retombées pédagogiques sur leur territoire (par le biais de Centre social, club de prévention, collèges …). L’idée est que les usagers de ces lieux découvrent des personnes vivant des situations de conflits dans les Balkans.

II. Les participants

Le projet rassemblait des personnes de différentes communautés du Kosovo ayant vécu un conflit les opposant, mais désirant coopérer pour atteindre des objectifs communs : trouver un mode de vie non conflictuel et apaisé. Chez eux, il leur est extrêmement difficile de coopérer ouvertement, sous peine d’être considérés comme des traîtres au sein de leurs communautés.

III. Organisation logistique

Les nombreuses visites et rencontres prévues dans la région parisienne, jusqu’à 4 à 5 rendez-vous par jour en différents points de Paris et de ses banlieues, imposaient de nombreux déplacements, ces derniers pouvant nécessiter jusqu’à 4 changements de mode de transport (métro, RER, tram, bus) et 90 minutes de déplacement. Ces difficultés ont dû être surmontées à travers une stricte organisation logistique. Ces rencontres, bien que contraignantes, étaient essentielles pour le bon déroulement du projet puisqu’elles permettaient aux partenaires de mieux comprendre le fonctionnement de la société française et la cohabitation des différentes cultures et permettaient aussi à nos interlocuteurs français de renter en contact avec des acteurs de paix agissant dans un contexte particulièrement difficile.

Commentaire

Tous les projets impliquant des acteurs de paix originaires de régions où le conflit divise encore les communautés, sont difficiles à mettre en place et comportent des particularités découlant du conflit même et de la situation politique du moment. Ces difficultés et ces défis ne font que renforcer le rôle de telles initiatives.