Índice de Paz - Utilité de l’indice

Utilité et utilisation de l’indice Passy-Dunant

À la fois photographie et moyen d’action ou de réaction, l’Indice Passy-Dunant possède une double dimension.

Une dimension analytique : il s’efforce de dresser le plus fidèlement possible l’état des lieux de la paix dans le monde ;

Une dimension opérationnelle : il doit permettre aux acteurs, quel que soit leur niveau (politique, social, associatif, etc.) d’agir ou de réagir pour l’instauration d’une paix véritable durable.

Il a été conçu avant tout pour offrir aux décideurs politiques nationaux, régionaux et internationaux, aux associations et aux ONG, une information fiable, indépendante et disséquée qui leur permet :

Le recours à un très grand nombre de variables fait de l’Indice Passy-Dunant un indice complet, pragmatique et incitatif :

Complet : les différents systèmes d’indicateurs actuellement développés ne prennent généralement en compte qu’un des domaines, qu’un des aspects du problème posé. En revanche, la sélection et l’agrégation des nombreux index qui composent ces indicateurs permettent de parvenir à un indice qui donne une vision à la fois globale, exhaustive et précise.

Pragmatique : l’Indice Passy-Dunant, agrégat de plusieurs indices et variables de natures différentes et diversement mesurables – certains reposent sur des faits (nombre de réfugiés ou de personnes déplacées par exemple) et d’autres sur des perceptions (résultats de sondages d’opinion) –, traduit des concepts abstraits et subjectifs en données observables et quantifiables.

Incitatif : non seulement signal d’alerte, l’Indice Passy-Dunant se veut également moyen d’action. Son but est d’inciter les acteurs de la gouvernance à réfléchir et à se poser les questions pour agir et réagir.

En dépit d’une méthodologie rigoureuse, les résultats obtenus se heurtent malgré tout, à certaines limites inhérentes aux indicateurs. Comme tous les indicateurs, l’Indice Passy-Dunant informe, alerte et favorise l’action et le pilotage. S’il est particulièrement utile pour « prendre la température » de la paix dans le monde, il n’établit pas pour autant un diagnostic absolu, au sens médical du terme, pas plus qu’il ne dicte des priorités pour l’action. Le processus repose sur un examen consciencieux de données multiples et variées et sur la combinaison des sources, des données et des méthodes. Au final, l’Indice Passy-Dunant pointe du doigt un certain nombre de problèmes, montre les pistes éventuelles, mais les moyens à mettre en œuvre sont laissés à l’appréciation des instances dirigeantes et de toutes les parties prenantes à cette paix.

Conclusion

Un des effets indésirables des indicateurs, c’est que bien souvent leur finalité est occultée par un classement final qui, pour les uns, devient parfois obsessionnel, alors que pour les autres, il semble n’avoir qu’une valeur relative. Il ne s’agit donc pas, au terme de cette étude, d’établir un quelconque classement des pays ou des acteurs, de distribuer les bons ou mauvais points en fonction des résultats obtenus. L’essentiel est de montrer l’état de la paix dans le monde au travers des critères d’étude retenus ainsi qu’au travers des indicateurs, sous-indicateurs et index qui la composent.

En dépit d’une méthodologie rigoureuse, on ne peut, malgré tout, échapper aux limites des systèmes d’indicateurs. Si l’Indice Passy-Dunant est particulièrement utile pour « prendre la température » de la paix, il n’établit pas pour autant un diagnostic absolu, au sens médical du terme, pas plus qu’il ne dicte de priorités pour l’action. Le processus repose sur un examen consciencieux de données multiples et variées et sur la combinaison des sources, des données et des méthodes.

L’Indice Passy-Dunant pointe du doigt un certain nombre de problèmes, montre les pistes éventuelles, mais les moyens à mettre en œuvre sont laissés à l’appréciation des instances dirigeantes et de toutes les parties prenantes à cette paix. Son but final s’inscrit dans une démarche à long terme. A partir de l’état des lieux qu’il établit, du diagnostic qu’il dresse, il doit permettre aux acteurs en charge de la paix de se poser les questions qui conviennent afin de réfléchir aux solutions à apporter. Il s’agit, in fine, de donner corps à une paix durable afin de répondre aux défis mondiaux des années à venir.

Une mise à jour annuelle des données recueillies pour cet indice 2011 permettra d’illustrer les changements enregistrés. Il sera intéressant en particulier de suivre l’évolution de cet indice à la lumière des évènements qui ont secoué le monde arabe de la fin 2010 à l’automne 2011. Si l’on peut, sans grand risque de se tromper, prédire que ces évènements auront une influence défavorable sur l’indicateur de paix négative, on peut en revanche, estimer que les changements en cours, porteurs de démocratie et de droits de l’homme, contribueront, dans les années à venir, à une élévation durable du niveau de la paix dans le monde.