Fiche d’analyse Dossier : Les Cahiers de Modop n°2

, Grenoble, décembre 2015

Le rap français : un vecteur de transformation de conflit ?

« Il paraîtrait que les douze premiers jours de janvier / indiqueraient le temps des douze prochains mois de l’année. 2015 a débuté comme les dix plaies d’Égypte / et terminera gouverné par des inéligibles. » (2015)1

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Introduction

Les journées du 7 au 9 janvier et désormais le 13 novembre, sont des dates ancrées dans l’imaginaire national par la portée symbolique que ces événements ont pris. De la résurgence du drapeau tricolore à la Marseillaise jouée lors des mobilisations en hommage aux victimes, nous assistons depuis les attentats au développement d’un corps social en apparence unifié mais qui se divise lorsqu’il s’agit de faire « politique ».2

Dans un souci d’une réflexion commune autour de l’actualité, cet article propose d’appréhender le rap français comme un moyen d’expression, bien souvent qualifié de contestataire, permettant de mettre des idées en débat et de sortir d’une vision négative du conflit. En effet, nous avons pour habitude de penser la conflictualité comme quelque chose de fondamentalement violent et de destructeur qu’il faut à tout prix éradiquer. Or, si l’on part du postulat que chaque individu porte en lui des intérêts et objectifs divergents, le conflit est un phénomène normal et inhérent à chaque société. Il peut être alors positif, s’il est appréhendé de façon constructive par l’analyse de ses causes structurelles3.

Dès les années 1980, le rap émerge en France et désigne une « pratique d’interprétation ni parlée ni chantée, mais proférée en harmonie avec une rythmique. »4 Associé au mal être des banlieues depuis les années 1990, le rap peut être soit valorisé comme un outil au service des jeunes de quartiers populaires, soit diabolisé par les pouvoirs publics suivant les périodes de l’histoire. Pour autant, que nous dit-il de la situation actuelle post « Je suis Charlie » et 13 novembre ? Pourquoi, le rap serait un vecteur de transformation des conflits ?

Pour tenter d’apporter des réponses à ces questions, nous nous appuierons sur quelques textes de deux rappeurs s’inscrivant dans ce que l’on nomme couramment le rap « conscient. »5 Comme tout mouvement artistique et musical, le rap n’est pas homogène et se divise en plusieurs courants formant chacun une catégorie. Le rap « conscient » représente ainsi le versant militant et contestataire de cette musique, par son intérêt pour les questions sociales et la dénonciation des rapports de pouvoir. Le premier rappeur étudié, Médine, est originaire du Havre et est adepte des controverses et des polémiques médiatiques. Il se définit d’ailleurs lui-même comme « un démineur qu’on a pris pour un poseur de bombes » tandis que le second, Kery James, est un des piliers du rap français et membre fondateur du groupe Idéal J, né en 1990 à Orly. Le choix de ces deux artistes repose essentiellement sur la portée de leur message politique et sur les répercussions médiatiques que leurs revendications engendrent. Notre démonstration s’articulera autour de deux points : le rap est un vecteur de transformation de conflit car il permet de (re)penser les situations conflictuelles et par son contenu politique, il peut être un levier d’action pour les classes populaires.

1) Le rap français, un outil pour penser les situations conflictuelles

Lors de son concert à la MC2 de Grenoble les 15 et 16 mai 2012, Kery James avait pu faire l’objet de polémiques6, notamment autour de son titre Lettre à la République. Les militants d’extrême droite du Bloc identitaire avaient tenté de faire interdire son concert au motif qu’il favoriserait dans ses textes un « racisme anti-blanc » lorsqu’il énonce l’idée suivante : « La République n’est innocente que dans vos songes / Et vous n’avez les mains blanches que dans vos mensonges. Nous les Arabes et les Noirs / On n’est pas là par hasard. Toute arrivée a son départ ! » (2012).

Les paroles de l’artiste sont pourtant à replacer dans un contexte historique lié à l’époque coloniale. En se saisissant des situations de domination dont souffrent aujourd’hui les Français issus de l’immigration post-coloniale, Kery James réinterroge notre rapport à l’es- clavage, au colonialisme et plus généralement à la construction de notre État-Nation. Il ouvre des espaces de débats permettant la confrontation des idées et des intérêts de chacun nécessaire à toute démocratie. Alors que nous avons tendance à rejeter le conflit au motif que l’on souhaite tendre vers une société idéale qui serait pacifiée, nous effaçons en même temps tous les signes d’une diversité, au risque de produire réelle- ment de la violence. En cela, « le conflit n’est pas nécessairement l’expression brutale et coûteuse d’incompatibilités, mais un processus normal par lequel des différences précieuses pour la société s’affirment et font progresser tous ceux qui sont concernés. »7 Le rap français par ses écrits souvent conflictuels et provocateurs nous permet donc de nous questionner sur des phénomènes sociaux et de déconstruire nos représentations. Certains textes, en analysant historiquement les causes structurelles d’une situation conflictuelle, ne permettent-ils pas finalement d’agir dessus ?

Sorti en 2005, le titre Jihad de Médine a pour intérêt de rétablir la sémantique de ce terme tout en ques- tionnant en parallèle notre rapport à la guerre. Issu du verbe « ijtahada » signifiant en arabe « fournir un effort »8, le jihad relève du combat mais d’un combat particulier, puisqu’il s’agit de celui que l’homme doit mener pour se perfectionner et s’améliorer dans le droit chemin de Dieu. Pour rendre compte de cet « effort d’élévation spirituelle »9, Médine reprend la célèbre phrase annoncée par le prophète Mahomet pour intituler son album : « le plus grand combat est contre soi-même ». Le titre s’attache également à relativiser l’image guerrière du musulman barbu qui s’engagerait auprès de l’État Islamique, en dénonçant une culture de la guerre et de l’armement occidentale construite sur des mythes fondateurs, violents et sanguinaires : « L’important c’est de participer / moi je crois bien n’avoir jamais joué à la paix. Une marguerite sur nos fusils à pompe / On déteste les armes mais les fa- brique en grand nombre. » (2005). Cinq minutes suffisent à l’artiste pour retracer l’histoire, d’Hercule contre Centaure à Moussa contre Pharaon, d’Alexandre le Grand à Guillaume le Conquérant, pour nous montrer que « depuis le fond de nos entrailles à la guerre nous sommes initiés. »10 Il pose ainsi clairement la question du pouvoir qui s’exerce à travers la guerre depuis le fondement de nos sociétés. Mais comment la mise en visibilité d’un sujet aussi conflictuel est-elle perçue dans l’espace public ?

Avec ses albums 11 septembre (2004) et Jihad (2005), Médine s’est vu accuser « d’avoir débuté dans la carrière en faisant l’apologie musicale des attentats du 11 septembre et de Ben Laden » par Alain Finkielkrault11. Un article du magazine Marianne présente Médine comme « un étrange artiste, à la pensée pour le moins complexe, jouant de toutes les ambiguïtés, de toutes les provocations au prétexte, de mieux les démonter et les dénoncer. »12 En se positionnant en opposition vis-à-vis du discours dominant sur les sujets d’actualités, Médine propulse directement une dynamique conflictuelle ouvrant ainsi des espaces de discussion. Il ne veut pas avoir un discours qui séduit mais qui dérange et explique dans une interview pour la revue Ballast : « Je ne veux pas être un « artiste » qui ne répondrait de rien. Ce n’est pas être aux antipodes : c’est une cohérence. Car la provocation (en nombre) amène à la réflexion (en nombre). Ça peut sembler incompatible, de l’extérieur, mais je crois que j’ai toujours avancé comme ça. Et si certains s’arrêtent aux provocations, tant pis pour eux ! »13

Karim Hammou souligne dans Une histoire du rap en France que ce genre musical a commencé à devenir problématique, dès lors qu’il a cessé d’être confidentiel par sa médiatisation, en ce qu’il contribue à faire évoluer les représentations sociales : « les rappeurs ont converti l’assignation de leurs pratiques aux banlieues en un moyen d’existence publique relayant des expériences, des sentiments, des points de vue qui n’avaient guère ou pas le droit de cité auparavant. »14 C’est ce que dit également Médine : « Chaque fois que je parle j’ai des articles à charge / La liberté d’expression ce n’est pas que pour Charb. » (2015)15

2) Rap et politique : un levier d’action pour les classes populaires ?

À mesure que les formes traditionnelles d’engagement politique déclinent, incarnées par les syndicats et les partis politiques, d’autres alternatives plus ciblées et personnalisées se développent, en particulier au niveau local. Si le politique se définit comme « la capacité d’agentivité (agency) et de délibération dans des situations de vrais choix collectifs ou sociaux »16 et que les rappeurs à travers leurs textes expriment « de l’exaspération, de la frustration, de l’irritation ou même de l’approbation envers les processus politiques formels »17, nous pouvons alors appréhender le rap français comme une forme de participation politique. Dès lors, en quoi ce dernier est un outil intéressant pour (re)politiser un public qui ne semble plus croire en la politique ?

Les textes de Kery James et de Médine comportent un message, plus ou moins explicitement politique qui nous amènent à réfléchir, à discuter, voir même à se mobiliser. Besoin de résolution (2005), Besoin de révolution (2008) et Besoin d’évolution (2013) sont trois titres de Médine qui s’insèrent directement dans un discours d’action où « l’argumentation devient le critère d’évaluation du rap dès lors qu’il y est question de politique. »18 Quand l’artiste dit : « Besoin de changer les belles paroles en de belles actions / Besoin de tourner les paraboles de nos cœurs vers la réflexion. Besoin de changer l’état du peuple et l’état de sa condition / Besoin de construire des écoles pour mieux démolir des prisons » (2013), il incite son auditoire à s’informer, s’instruire mais aussi à se mobiliser pour faire porter ses revendications.

Partant du constat que l’école joue un rôle important dans la reproduction des inégalités sociales19, où les enfants des familles populaires sont sous représentés dans l’enseignement secondaire, Médine s’attache à développer un savoir autre à travers ses nombreuses références historiques et littéraires. Son titre 17 octobre20, en référence aux massacres perpétrés lors de la manifestation pacifique des Algériens de France en 1961, est d’ailleurs désormais présent dans la nouvelle édition de la collection Nathan des manuels d’histoire scolaire à destination des classes de terminale. Pour l’auteur, le rap reste « le meilleur moyen pour délivrer un message à toute notre jeunesse […], c’est la musique numéro 1 chez les jeunes. Pourquoi gâcher cet impact ? Pourquoi ne pas vouloir améliorer le quotidien ? »21 Il utilise alors ce style musical comme un art engagé pour sensibiliser et conscientiser son auditoire aux sujets de société, en regrettant qu’aujourd’hui celui-ci soit de plus en plus dans la compétition et « l’égotrip. »22

Il en est de même pour Kery James dans Banlieusards, qui en plus de faire état de la situation actuelle des jeunes de « banlieues » lance un message d’espoir à travers un texte fédérateur : « On n’est pas condamné à l’échec, voilà l’chant des combattants / Banlieusard et fier de l’être, j’ai écrit l’hymne des battants / Ceux qui n’font pas toujours ce qu’on attend d’eux / Qui ne disent pas toujours ce que l’on veut entendre d’eux / Parce que la vie est un combat / Pour ceux d’en haut comme ceux d’en bas / Si tu n’acceptes pas ça c’est que t’es qu’un lâche / Lève toi et marche ! » (2008) Pour passer du discours à l’action, Kery James lance un projet de financement de bourses d’études, pour aider des jeunes dans leurs études supérieures en reversant une partie de son cachet lors de son « A.C.E.S tour » (Apprendre, Comprendre, Entreprendre et Servir). Sur la base d’un appel à projet, certaines personnes seront sélectionnées et pourront recevoir la « bourse KJ. »23 Même s’il questionne le discours dominant, ce dernier soutient les valeurs de réussite développées par la société capitaliste par les termes qu’il emploie et les actions qu’il met en œuvre. Ceci explique en partie pourquoi d’une manière générale, Kery James représente la partie audible du rap français et suscite une certaine forme d’admiration par les pouvoirs publics et les médias.

Pour conclure

Par sa critique d’un ordre dominant post-colonialiste et socio-économique, le rap français propose une analyse constructive des situations conflictuelles d’aujourd’hui. Il donne des outils et des clés de lecture à un auditoire, souvent jeune et issu des classes populaires, pour comprendre le monde et impulser des actions de proximité au quotidien. Médine et Kery James sont deux rappeurs parmi d’autres, tout aussi légitimes, pris en exemple pour illustrer « l’émergence de ce « citoyen moins respectueux des pouvoirs institués et des élites », qui n’hésite pas à « explorer les voies de l’engagement protestataire », en un mot « ce citoyen inquiet et imprévisible d’une démocratie toujours conflictuelle. »24

Cependant, on remarque à travers ces deux artistes que le rap peut être utilisé politiquement de façon différente. Par son attitude provocatrice, ses propos quelquefois dérangeants et son « flow»25 saccadé pouvant paraître agressif, Médine utilise le rap comme un instrument de critique afin d’amener au débat, à la réflexion. A contrario, Kery James développe un discours qui se verrait plus pacifique et consensuel à travers un style calme et poétique, ce qui lui vaut souvent d’être qualifié de « poète noir » par les médias26. Karim Hammou montre dans sa thèse, comment la figure du rappeur s’est « racialisée » à partir des années 90 autour d’une « illégitimité paradoxale. »27 Il existerait deux catégories qui peuvent s’illustrer à travers Médine et Kery James soit, « les « gentils », des artistes qui proviennent des cités de banlieues et diffusent un discours positif plein d’espoir, tandis que les autres, les « méchants », sont également habitants des quartiers populaires qui, après avoir pénétré le milieu artistique, propagent des appels à la révolte, ne serait-ce qu’une rébellion intellectuelle. »28 Le rap français peut alors s’étudier comme un objet ambivalent : il est à la fois produit par la société pour conscientiser et rendre « citoyens » les jeunes des quartiers populaires, tout en étant maintenu au rang de musique marginale, associée aux maux des banlieues dans une forme « d’exotisme anthropologique. »29

Discographie

  • 2015: Médine, Track 4-Speaker Corner, Album «Démineur», Din Records

  • 2015 : Médine, Track 10 - Démineur, Album « Démineur », Din Records

  • 2013 : Médine, Track 12 – Besoin d’évolution, Album « Protest song », Din Records

  • 2012 : Kery James, Track 13 – Lettre à la République, Album « 92.2012 », Silène

  • 2008 : Kery James, Track 7 – Banlieusards, Album « À l’ombre du show business », Up Music

  • 2008 : Médine, Track 12 – Besoin de révolution, Album « Arabian Panther », Din Records

  • 2006 : Médine, Track 6 – 17 octobre, Album « Table d’écoute », Din Records

  • 2005 : Médine, Track 13 - Jihad, Album « Jihad », Din Records

  • 2005 : Médine, Track 6 – Besoin de résolution, Album « Jihad », Din Records

Notes

1 Médine, Track 10 – Démineur, Album « Démineur », Din Records, 2015

2 Frédéric LORDON dans « Ce que nous pouvons » article du Monde diplomatique, en date du 30 novembre 2015, montre à quel point le corps social, soit le peuple, est en proie à la dépossession tout en ayant contribué de fait aux structures de la dépossession. Le corps politique de notre société aurait atteint un seuil extrêmement élevé de ce qui nous affecte : « À la fin des fins, si le corps politique d’aujourd’hui ne se lève pas dans un élan outragé, c’est que ses propres seuils de l’outrage se sont dramatiquement déplacés, qu’il en faut de plus en plus pour lui soulever une oreille, de cette surdité qui fait la joie des gouvernants abuseurs, littéralement déchaînés – puisqu’ils n’ont d’autres chaînes que nous. » En ligne : blog.mondediplo.net/2015-11-30-Ce-que-nous-pouvons

3Les travaux de Modus Operandi s’inscrivent dans cette analyse du conflit. Pour plus d’informations voir Karine GATELIER, « La transformation politique des conflits pour sortir de la violence » In Gabriel WACKERMANN, Géographie des conflits non armés, Paris, Ellipses, 2011, p. 52

4Karim HAMMOU, Une histoire du rap en France, Paris, La Découverte, 2012, p. 9

5Le rap « conscient » se distingue d’un rap plus « commercial », par ses textes politisés et engagés socialement.

6Pour plus d’informations voir l’article « « Lettre à la République », Kery James répond aux accusations », Politis, le 15 mai 2012, en ligne : www.politis.fr/Lettre-a-la-Republique-Kery-James,18314.html

7FOLLETT, 1924, p. 300 In Marc MOUSLI, « Éloge du conflit. Mary Parker Follett et le conflit constructif. », Négociations 2/2005 (no 4), pp. 21-33

8Tahar BEN JELLOUN, L’Islam expliqué aux enfants (et à leurs parents), Paris, Seuil, 2012, p. 132

9Nabil MOULINE, « Genèse du djihadisme », Le Monde diplomatique, décembre 2015, n° 741, p. 1

10Médine, Track 13 – Jihad, Album « Jihad », Din Records, 2005.

11Voir l’interview d’Alain Finkielkrault au début du titre Reboot de Médine sorti en 2015.

12Loïc LE CLERC, « Médine : l’étrange invite de la Fête de l’Humanité », Marianne, 27 septembre 2014, en ligne : www.marianne.net/Medine-l-etrange-invite-de-la-Fete-de-l-Humanite_a241577.html

13« Médine : « Faire cause commune » », Revue Ballast, 29 septembre 2015, en ligne : www.revue-ballast.fr/medine-faire-cause-commune/

14Karim HAMMOU, op. cit., p. 258.

15Médine, Track 4 – Speaker Corner, Album « Démineur », 2015.

16Colin HAY, Why we hate politics, Cambridge, Polity, 2007, p. 65.

17Ibid p. 75.

18Anthony PECQUEUX, Voix du rap. Essai de sociologie de l’action musicale, Paris, L’Harmattan, 2007, p. 36.

19Vincent TROGER, « Bourdieu et l’école : la démocratisation désenchantée », Sciences Humaines, mis à jour le 2/11/15, en ligne : www.scienceshumaines.com/bourdieu-et-l-ecole-la-democratisation-desenchantee_fr_14187.html

20Médine, Track 6 – 17 octobre, Album « Table d’écoute », Din Records, 2006.

21« Médine : « Faire cause commune » », Revue Ballast, op. cit.

22On compte différentes catégories au sein du rap français : le rap « conscient », celui sur lequel repose notre étude, le rap « égotrip », centré sur des exercices de style ayant pour objectif de se vanter bien souvent en rabaissant les autres rappeurs ainsi que le rap « commercial » ou le rap « game », celui qui divertit sans remettre en cause un système dominant.

23www.centrecharliechaplin.com/saison-2015-2016/kery-james/tournee-solidaire-aces

24Pascal PERRINEAU, « Les renouveaux de l’action politique », Vingtième siècle revue d’histoire, 60, 1998, pp. 112-117 In Pierre-Alain CLÉMENT, « La signification du politique dans le rap », Cultures & Conflits [En ligne], 97 | printemps 2015, mis en ligne le 30 juillet 2016, consulté le 25 août 2015. URL : conflits.revues.org/18972

25Le « flow » correspond aux rythmes et aux rimes des paroles d’un titre de rap.

26Nous pouvons par la même occasion nous questionner sur la catégorie de « poète noir ». Y a-t-il une différence entre les poètes suivant leur couleur de peau ? Existe-t-il une poésie blanche et une poésie noire ? N’y a-t-il pas tout simplement de la poésie et des poètes ?

27Karim HAMMOU qualifie « d’illégitimité paradoxale » la situation actuelle du rap en France. À la fois valorisé par les pouvoirs publics et les médias comme un moyen d’expression pour les jeunes de banlieues, le rap est également perçu comme « une sous culture d’analphabètes » pour reprendre la phrase du chroniqueur Éric Zemmour.

28Laurent BÉRU, « Le rap français, un produit musical postcolonial ? », Volume ! [En ligne], 6 : 1-2 | 2009, mis en ligne le 15 octobre 2011, consulté le 13 décembre 2015. URL : volume.revues.org/221

29Karim HAMMOU, op. cit., pp. 74-80