Fiche de document Dossier : Some propositions and analysis to face the new challenges of peace in the world

, Paris, août 2007

L’olivier en Méditerranée : du symbole à l’économie

Selon la légende Athéna et Poséidon se disputaient l’Attique. Zeus décida que l’Attique reviendrait à celui qui ferait à l’homme le cadeau le plus utile. Poséidon frappa la mer et fit naître un cheval magnifique capable de faire gagner toutes les batailles. Athéna gratta sa lance et fit naître de la terre brûlée par le soleil un arbre immortel permettant de nourrir et de soigner les hommes : l’olivier. Zeus décida que cet arbre miraculeux était le plus utile des cadeaux faits à l’homme.

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Langues : français

Type de document : 

L’ouvrage se compose de quatre parties. Il présente en premier lieu, l’histoire de l’oléiculture en Méditerranée et tout le potentiel d’utilisation de l’olivier.

Le chapitre qui suit développe ce qui constitue le cœur de l’ouvrage : une analyse économique de l’oléiculture méditerranéenne.

Le troisième chapitre s’interroge, pour l’ensemble des pays de la Méditerranée, sur les conditions de relèvement des défis de la mondialisation. Cette région, qui est et demeurera longtemps encore le premier producteur et le premier consommateur d’huile d’olive, devra compter dans les années futures, avec de nouveaux pays producteurs (Argentine, Australie, Chili, Chine…).

Le dernier chapitre porte un regard sur les forces et faiblesse de l’activité dans les trois pays, France-Israël-Palestine et sur les potentialités d’une coopération insuffisamment exploitée, et pourtant riche de promesses.

Enfin la conclusion intègre quelques réflexions sur les conditions d’une oléiculture durable en Méditerranée.

Commentaire

Peut-on mettre l’économie au service de la paix ?

L’idée que ce livre essaye de faire passer est très simple : le développement de l’économie palestinienne et israélienne dans le secteur de l’oléiculture peut être un exemple de coopération et de rencontre. Le dialogue entre « experts » qui parlent le même langage et poursuivent les mêmes objectifs est l’exemple le plus marquant qu’une paix durable est possible car les intérêts des uns et des autres convergent.

Malgré le fait que les oléicultures françaises, israéliennes et palestiniennes occupent une place marginale dans l’oléiculture méditerranéenne, ce type de commerce offre une formidable opportunité pour une coopération entre la Palestine et Israël.

Quelques exemples existent :

  • 1. Israël organise depuis quelques années, une manifestation annuelle d’ampleur nationale autour de l’olivier, qui s’étend sur deux semaines. Cette manifestation a également pour objectif de célébrer la coexistence et la coopération entre Juifs, Musulmans, Chrétiens et Druses qui partagent une même passion pour la culture des olives.

  • 2. 150 palestiniens et 150 israéliens ont planté à Salam, près de Naplouse en Cisjordanie, 1 200 oliviers pour affirmer « une solidarité entre agriculteurs israéliens et palestiniens ». Les arbres ont été plantés dans une zone où des centaines d’arbres avaient été arrachés ou coupés par des colons israéliens.

Dès plus, partant de l’hypothèse que des relations économiques stables et la prospérité économique sont des facteurs importants dans l’établissement d’une paix durable dans la région, le Centre israélien Pérès pour la Paix et Patrade, une ONG palestinienne, ont décidé de travailler ensemble afin que se développent des relations privilégiées de coopération économique entre les secteurs privés palestinien et israélien. Le secteur de l’huile d’olive possède un fort potentiel de coopération entre Israéliens et Palestiniens, permettant un transfert de compétences ouvrant à des perspectives communes de développement. La création d’un label « huile d’olive pour la paix », proposé et inventé par des producteurs israéliens et palestiniens pourrait, en effet, attirer une attention toute particulière dans les marchés européens.

Cela dit, le retour à des conditions normales de viabilité économique, le renoncement à la violence et la création d’un Etat palestinien restent les conditions déterminantes pour la relance d’une économie palestinienne qui n’a jamais pu se développer.