Fiche d’expérience Dossier : Les défis de la paix dans la région africaine des Grands Lacs après les massacres de 1994

, Paris, mai 2003

Les engagements de la ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits de l’Homme - LIPRODHOR

La LIPRODHOR s’est retrouvée en assemblée générale en 2000 pour faire le point sur ses actions passées et ses projets en faveur de la défense des droits de l’Homme.

Mots clefs : Politique et paix. Exercer nos droits et nos responsabilités. | Responsabilité sociale et exercice de la citoyenneté | Respect des Droits et résistance aux attaques contre la paix | Acteurs sociaux. Des citoyens et leurs organisations. | Organisations citoyennes et leaders pour la paix | Rwanda

En date du 2 septembre 2000, à Kigali, s’est tenue la 10e assemblée générale de la Ligue Rwandaise pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme (LIPRODHOR). A l’issu des travaux, des recommandations ont été formulées notamment sur la nécessité d’organiser des formations en matière des droits de l’homme, en créant notamment une radio des droits de l’homme, l’amélioration des conditions de vie en prison et le droit de détenus au produit de leur travail, les garanties d’indépendance des magistrats, etc.

Ainsi elle a formulé une série de recommandations et d’engagements à garder en perspective dans le plan de son travail :

  • Tenir une émission à la Radio Rwanda ou créer sa propre radio pour faire connaître leurs droits aux Rwandais ;

  • Engager des démarches pour obtenir de l’Etat l’amélioration de la situation des prisons, en donnant aux prisonniers le droit de visite, l’autorisation de se construire des toilettes et des douches, l’espace leur permettant de dormir autrement qu’en position assise et en séparant les malades de ceux qui ne le sont pas ;

  • Engager des actions pour obtenir de l’Etat une solution aux problèmes de droit à la propriété privée posés dans les préfectures de Kigali rural et de Kibungo ;

  • Obtenir de l’Etat qu’il suive de près la situation des magistrats poursuivis après leur jugement dans les procès de génocide, ce qui signifie que la justice n’est pas indépendante ;

  • Protéger les populations déjà appauvries contre la perception des fréquentes contributions non prévues par la loi ;

  • Obtenir de l’Etat qu’il ratifie la charte relative à la création de la Cour Pénale permanente devant s’occuper des crimes contre l’humanité afin d’éradiquer l’impunité qui règne dans la sous-région ;

  • Demander à l’Etat d’exmainer les voies et les moyens devant permettre aux prisonniers de tirer profit du fruit de leur travail, en bénéficiant au moins de 25% de ce qu’ils produisent.

Commentaire

En collaboration avec l’organisation Amnesty International, la LIPRODHOR se présente comme un organe de pression sur l’Etat pour la protection des droits de l’homme. Son action, dans un contexte régional où les violences contre les individus sont devenues la norme, contribue à protéger ces libertés. Mais cette action est souvent limitée face à l’ampleur des violations multiples de ces libertés.

Notes

Source : Revue DIALOGUE, n°217, juillet-août 2000