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Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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Lyon, juillet 2007

Rencontre entre israéliens et palestiniens à Lyon juillet 2007, échanges avec les partenaires et les représentants politiques lyonnais

Rencontres officielles et publiques de vendredi à dimanche.

Mots clefs : Travailler la compréhension des conflits | Dialogue entre les acteurs de paix | Résistance civile et pacifique à la guerre | Intervention civile de paix | Mouvement pour une alternative non violente (MAN) | Palestine | Israël

I. Vendredi 6 juillet 2007

Les participants israéliens, palestiniens et européens sont accueillis au Conseil Régional Rhône-Alpes pour une rencontre avec des représentants politiques et associatifs.

C’est l’occasion de présenter le travail de ces différentes institutions et associations, et de préciser les motivations et les engagements de chacun. Les participants israéliens et palestiniens expliquent le contenu et les conclusions du travail effectué au cours de la semaine. La représentante de BSV explique l’origine, les objectifs et l’organisation du « Service Civil de Paix » en Allemagne. Un Conseiller régional souligne combien ce conflit Israélo-Palestinien a des répercussions jusque dans les communautés juives et musulmanes en France. L’après midi est consacrée à la présentation des Interventions civiles de Paix et des problèmes posés par la formation et le financement des volontaires.

Le soir, après leur installation au CISL (Centre International de Séjour de Lyon), les participants en profitent pour découvrir la ville de Lyon.

II. Samedi 7 juillet 2007

Nous nous retrouvons le matin pour effectuer un débriefing tous ensemble et affiner le programme de trois derniers jours.

Pour répondre aux demandes des participants, nous essayons d’organiser le temps de travail des dernières sessions pour pouvoir reprendre quelques points principaux des sujets « éléphants », revenir sur la mise en place de plans d’actions – en prenant en compte le retour nécessaire aux organisations – élaborer un manifeste commun. Des participants expriment aussi le souhait de pouvoir rencontrer des Israéliens et Palestiniens vivant en France.

L’après-midi nous rejoignons le Parc de la Tête d’Or, à Lyon, pour participer aux « Dialogues en humanité », manifestation organisée par le Grand Lyon dans le but de permettre à tout citoyen de rencontrer et d’échanger avec des personnalités scientifiques, politiques, culturelles, avec des membres associatifs, sur tout sujet lié à l’Humanité. Dans ce cadre, les participants israéliens et palestiniens sont invités à témoigner de leur engagement et de leur expérience.

L’atelier démarre par de longs échanges avec Stéphane Hessel, présent à cette manifestation, et dont la connaissance de la situation impressionne les Israéliens et Palestiniens. Un public varié rejoint l’atelier et participe aux échanges. A l’un d’eux interrogeant la faisabilité de réponses culturelles et politiques, l’un des participants palestiniens répondra « Parler des faits : c’est simple. Parler des sentiments et émotions : cela prendrait des heures », suivi par un participant israélien « Le point le plus fort de ce séminaire est de réaliser que le problème vient simplement de la peur que nous avons l’un envers l’autre. La solution ? Se rencontrer, parler ensemble et enrayer cette peur d’un deuxième holocauste pour pouvoir passer à autre chose ».

A l’écoute de quelques interventions, les participants israéliens et palestiniens sont surpris par les prises de position, parfois virulentes, de certaines personnes vivant en France, loin du Proche-Orient.

Le soir est prévue une autre réunion publique, cette fois à Villeurbanne, où nous sommes accueillis par la Direction régionale de la Fédération Léo Lagrange.

Après une présentation rapide de chaque association, le public présent est invité à échanger avec les participants du séminaire. Cette fois, les questions s’intéressent surtout à la réalité de la vie quotidienne et des actions réalisées sur place, tant du côté israélien que palestinien. Les participants rappellent une fois encore que le conflit n’est pas d’ordre religieux, mais bien de territoire et de respect de droits. Ils évoquent également la nécessité qu’ils ressentent à partager et diffuser leur expérience à leur retour dans leur territoire.

III. Dimanche 8 juillet 2007

Le groupe a décidé de reprendre les discussions sur « les éléphants » pour pouvoir définir les points d’accord. Il s’agit cette fois de définir quelles bases ont pu être élaborées et posées au cours de ce séminaire, afin de pouvoir s’en faire le porte-parole au retour dans les associations respectives.

La nécessité de distinguer la position individuelle et la position de l’association réactive les discussions sur des points délicats.

Alors que nous avions prévu un temps libre l’après-midi pour permettre à chacun de se détendre et de visiter la ville, tous souhaitent continuer les débats pour tenter d’arriver à une conclusion significative, une forme de consensus. Nous déciderons finalement d’arrêter la session sans avoir atteint un résultat totalement satisfaisant. Nous laissons l’opportunité d’y revenir ou de construire les moyens de pouvoir y parvenir.

Le soir, trois participants répondent à l’invitation d’une femme juive rencontrée lors des échanges publics, tandis que le reste du groupe découvre les quartiers anciens de Lyon.

Commentaire

De nouvelles sessions sont programmées pour parler des éléphants ou sujets délicats.

De plus, les rencontres publiques permettent d’ouvrir de nouveaux thèmes intéressants, la vie quotidienne en Palestine et Israël, la difficulté de se comprendre si on ne rencontre pas.