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, Paris, mayo 2003

Prévention de conflit

Toute crise, tout conflit est révélateur de la nécessité de résoudre certains problèmes. Non ou mal résolu, le conflit devient destructeur. Le coût élevé de la violence a entraîné le développement de la réflexion et d’efforts en vue d’empêcher aux conflits d’éclater en violence destructrice ou de dépasser un certain seuil de violence. C’est ce qu’on appelle la prévention pro-active de la violence, à distinguer de la prévention réactive des conflits dont le but est d’empêcher l’escalade du conflit en contrôlant ses différents paramètres (intensité, espace, temps, etc.).

Les principes de prévention d’un conflit peuvent être recherchés dans le vieux dicton « mieux vaut prévenir que guérir. » Eric Bonnemaison parle de « désamorcer, pendant qu’il est encore temps, une situation explosive ». Autrement dit, il est plus compliqué et plus coûteux d’éteindre un feu déjà allumé que de prendre des précautions pour éviter un incendie. Un conflit est plus coûteux en ressources (humaines, matérielles et financières) que les efforts à l’éviter.

Mais les principes véhiculés par ce dicton restent souvent dans l’ordre de vœu que les interactions humaines rendent souvent impossible à réaliser. L’histoire de l’humanité est ainsi chargée de cas montrant la difficulté d’entretenir une harmonie sociale sans heurts et sans frictions au sein de la société. Car les intérêts des individus ou des groupes qui la composent sont généralement amenés à s’affronter, parfois à s’exclure. Souvent de manière violente, voire sanglante.

Comment donc éviter cette violence, tout en garantissant que les intérêts et les préoccupations des différentes composantes des Etats sont pris en compte ? C’est en quelque sorte cette question qui est au centre des programmes ou des politiques de prévention des conflits dans les Etats. Il s’agirait en fait d’un ensemble de mécanismes de veille chargés de briser le processus progressif que contient un conflit. Le point de départ de ces mécanismes est l’alerte précoce lorsqu’une situation quelconque risque de dégénérer en tension ou en crise. Mais lorsque l’alerte n’a pas pu désamorcer la crise, les principes de prévention voudraient que la crise ne dégénère en conflit ouvert. Cependant, faute d’avoir été évité, un conflit déclaré doit être circonscrit dans son espace et dans son intensité afin d’en limiter toute extension : son territoire, sa durée, ses acteurs et sa manière de s’extérioriser. En somme, la théorie de prévention repose sur l’action d’éviter l’expression de la violence, son escalade et ses dégâts.

Tel est le schéma théorique. Cela supposerait que les revendications et les intérêts des groupes concernés, tout en n’étant pas occultés, ne mettent en péril l’harmonie sociale de tous. Mais dans la réalité ces principes font souvent défaillance. Cela permet ainsi les crises à dégénérer en conflits violents effrénés.

Notas

  • Pour les cas concrets en Afrique (Grands Lacs et Afrique de l’Ouest), lire l’article de Cyril Musila, « La prévention des conflits en Afrique. Mission impossible ? » dans Les Cahiers de l’Afrique. Revue d’étude et de réflexion sur le monde africain, premier trimestre 2003, n°1, pp. 39-66.