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En librairie

Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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Paris, novembre 2008

Paroles et témoignages entendus lors du séjour des acteurs de paix kosovars en France

Ressentis et commentaires des participants au voyage d’études et d’échanges de pratiques pour des acteurs de paix. Séjour de Kosovars en France – Novembre 2008.

Mots clefs : Espaces de partage et de transfert d’expériences pour la paix | Résolution non violente des conflits | Travailler la compréhension des conflits | Echanges entre des acteurs de paix | Gestion de tensions inter-ethniques | Equipes de Paix dans les Balkans | Les Balkans | Kosovo

« Lorsque l’on est passés sur l’un des ponts de Paris, avec le bus touristique, j’ai eu une appréhension, je me suis sentie mal. J’ai pensé au pont sur l’Ibar, qui sépare Mitrovica, et que je n’ai plus traversé depuis la guerre. »

Une participante kosovare, lors de la découverte de Paris en bus, le deuxième soir du séjour.

« Maintenant qu’on a découvert le rythme de vie en France, on pourra dire aux Kosovars, en rentrant chez nous : si vous voulez changer les choses, il faut faire comme les Français, il faut courir et travailler non stop de 7h du matin à 8h du soir ! »

Un participant kosovar, tournant en dérision le rythme effréné qu’il a vécu au cours du séjour en France.

« Taizé, pour moi, c’est comme Woodstock, dans le sens le plus positif du terme ! »

« A Taizé, j’ai été impressionné, à la prière de 13h, de me trouver au milieu de 200 personnes recueillies dans le silence le plus total. »

Un participant kosovar, après la visite de la communauté de Taizé.

« Ce qui m’a beaucoup surpris en France, c’est de voir tout le monde avec un livre à la main, que ce soit dans le métro, dans le train, dans la rue, dans le bus, au café… Je n’ai pas vu ça à Mitrovica depuis très longtemps. Peut-être que si les gens lisaient un peu plus à Mitrovica, ça pourrait changer les choses… »

Une participante kosovare, lors de l’évaluation finale.

« Avant de venir en France, j’avais des a priori sur les Français : ils ont la réputation d’être impolis et inhospitaliers. J’ai découvert que c’est tout le contraire ! J’invite donc les Français à venir dans les Balkans pour faire tomber les préjugés qui existent sur les habitants de notre région, réputés n’être bons qu’à faire la guerre… »

Un participant kosovar, lors de l’évaluation finale.

« J’ai été surpris de voir qu’en France, beaucoup de gens ne sont pas au courant de ce qui se passe au Kosovo. Mais je ne peux pas leur en vouloir, car moi-même je ne sais pas précisément ce qui se passe dans une région comme la Tchétchénie par exemple. »

Un participant kosovar, suite à une rencontre avec des élus locaux français.

« Je suis persuadée qu’avant de changer les choses et le monde qui nous entoure, il fait commencer par se changer soi-même. »

Une participante kosovare, lors du tour de table sur les attentes de chacun pour ce voyage d’étude, le premier jour.

« J’ai découvert l’organisation du travail dans une entreprise coopérative. Il n’y a pas un chef et des exécutants. Tout le monde est sur un pied d’égalité. C’est incroyable comment, avec des règles très simples, ils arrivent à améliorer la qualité de leur travail. »

Une participante kosovare, suite à la visite d’une coopérative agricole.

Commentaire

Même les expériences les plus simples ont marqué ces volontaires de paix kosovars, marqués par la guerre et la méfiance qui règne entre les différentes communautés. Ce voyage s’avère également enrichissant au niveau professionnel pour les acteurs de paix kosovars de même que pour les organisateurs.