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Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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, Japon, juillet 2008

Entretien avec Syed Sikander MEHDI

Propos recueillis, par Henri Bauer et Nathalie Delcamp (Irenees).

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Irenees :

Pouvez-vous vous présenter, s’il vous plaît  ?

Syed Sikander Mehdi :

Ayant fait mes études à l’université de Dhaka au Bangladesh ainsi qu’à l’Université Nationale Australienne à Canberra, j’ai commencé ma carrière d’enseignant au Département des Relations internationales à l’Université de Dhaka en janvier 1970. J’ai par la suite rejoint le département des Relations internationales à l’université de Karachi en octobre 1973 où je suis resté jusqu’en janvier 2008 en tant que professeur. Je travaille maintenant comme membre d’une fondation japonaise au Musée de Kyoto pour la paix mondiale à l’université de Ritsumeikan au Japon. Pendant mon séjour là bas j’ai préparé une étude sous forme de livre intitulée « Construire des musées de la paix au Pakistan : la pertinence des Musées de la paix japonais».

En tant que professeur visiteur, je suis membre de la faculté d’étude pour la paix et le développement (Faculty of Peace and Development Studies) à l’Université de Jaume I de Castellon en Espagne et je fais aussi partie du Programme de master pour la Paix, la Sécurité, le développement et la transformation de Conflits internationaux (Peace, Security, Development and International Conflict Transformation) à l’université d’Innsbruck en Autriche.

Pendant ma vie étudiante dans les années 60, j’ai activement participé aux mouvements contre la guerre au Vietnam et contre la loi militaire au Pakistan. Après avoir rejoint l’université en tant que professeur, je me suis de plus en plus impliqué dans la recherche et l’enseignement sur la Paix, donnant des conférences surtout sur les problèmes liés à la paix. J’ai écrit et publié des articles sur les problèmes liés à la sécurité humaine, sur les armes nucléaires, sur les guerres et leurs victimes, l’Islam et la non violence, la violence au Pakistan, les défis pour construire la paix au Pakistan et en Asie du Sud dans des sociétés musulmanes et sur la construction d’un musée de la paix à la frontière indo-pakistanaise.

Sur la paix au Pakistan

Irenees :

Comment expliquez-vous les conflits actuels au Pakistan ?

Syed Sikander Mehdi :

Je pense que le Pakistan traverse une phase cruciale de lutte de son peuple. C’est une bataille pour la paix, la démocratie, l’Etat de droit et l’égalité des chances pour tous. C’est un mouvement qui n’est pas le fer de lance d’un parti politique majoritaire. Ce mouvement vient des classes moyennes et a surtout été amorcé par les avocats et les juges. La plupart des conflits au Pakistan, comme dans les autres pays, s’expliquent la prédominance de la classe militaire et féodale mais aussi par l’impuissance des institutions judiciaires et du parlement. Dans l’ensemble, les conflits économiques, ethniques, sectaires et le recours au terrorisme sont dus à une gouvernance non démocratique, à la présence de partis politiques au pouvoir institutionnel faible, à des manipulations de la part de l’élite puissante civile et militaire ainsi qu’à l’injustice, l’analphabétisme et la pauvreté.

Irenees :

D’après vous, quels sont les défis les plus importants pour la paix au Pakistan à l’heure actuelle ?

Syed Sikander Mehdi :

D’après moi, l’absence de maîtrise de l’armée est le principal problème. L’armée en tant qu’institution est censée respecter la Constitution, rendre des comptes au système judiciaire ainsi qu’au Parlement et se subordonner au gouvernement civil. Mais cela n’est pas le cas. En fait, l’armée est un Etat dans l’Etat et elle est largement responsable de la situation conflictuelle du Pakistan. L’armée est une institution de confrontation et quand elle essaye d’augmenter son pouvoir, la tentation de résoudre des conflits par des moyens militaires et d’adopter une approche belliciste lors de négociations avec les pays voisins devient évidente. En outre, les plus gros défis pour instaurer la paix au Pakistan ont trait à plusieurs facteurs dont :

  • Les intérêts personnels de groupes d’élites influents et non pacifiques entretenant des relations de confrontation avec les pays voisins ;

  • Le soutien inconditionnel des Etats-Unis dans le but de laisser en place le régime du général Pervez Musharraf ;

  • Le pouvoir de la classe féodale ;

  • L’existence d’une grande pauvreté ;

  • Un fort taux d’analphabétisme ;

  • L’impuissance du peuple et tout particulièrement celle des femmes pakistanaises.

Irenees :

D’après vous, quel rôle la religion joue-t-elle dans la production ou la justification des conflits actuels au Pakistan ? Et dans la construction de la paix ?

Syed Sikander Mehdi :

La religion a été utilisée par les Mollahs et les partis politiques religieux au Pakistan ; puis ces partis et groupes ont à leur tour été utilisés par l’armée pour alimenter le conflit. Beaucoup de gens pensent qu’au Pakistan ainsi que dans certains cercles en dehors du Pakistan, il existe une alliance entre l’armée et ce que l’on appelle les forces religieuses à l’origine de nombreuses situations conflictuelles. Cette alliance sabote bien souvent les mouvements de paix, de liberté, de démocratie et de lutte pour l’égalité des droits. Le sectarisme religieux est fort au Pakistan non pas parce que le peuple serait fondamentaliste mais parce que la religion a été utilisée pour détourner l’attention du peuple des problèmes économiques, sociaux et culturels urgents.

Je dirais que le rôle de la religion dans la construction de la paix est encore à démontrer. Alors qu’il est connu que l’Islam est une religion de paix et qu’elle est pour la mise en place d’une société démocratique et égalitaire, aucun effort sincère et sérieux n’a été fait pour mettre à l’épreuve le sectarisme religieux et le fondamentalisme. Les médias restent encore très peu dénonciateurs face à ces comportements et l’on prétend que l’armée pourvoit des refuges à certains groupes fondamentalistes. Les « Madrasas » au Pakistan continuent d’avoir une emprise sur les populations locales surtout villageoises. Certaines rumeurs parlent même de l’armement de ces « Madrasas ». Il n’existe pas encore de rapport fiable qui pourrait permettre de savoir d’où viennent ces armes et pourquoi trop souvent les forces de sécurité ne parviennent pas à stopper le flux d’armes provenant d’origines diverses.

Les choses doivent changer au Pakistan : le peuple ne devrait pas être prisonnier des partis religieux, or, pour ce faire, l’armée et les partis religieux - ou les organisations dites religieuses - ont besoin qu’on leur disent qu’ils ne sont pas au dessus de la loi et que l’époque du patronage de l’Etat est révolu. Il faut également entreprendre un programme d’enseignement de la paix et clarifier le message de l’Islam sur la paix. Il existe par ailleurs, un besoin d’éclairer l’importance de la tradition orale dans la culture soufie et de faire découvrir le passé pacifique de la société pakistanaise.

Irenees :

Selon un dicton pakistanais : « Chaque pays a son armée, mais au Pakistan, l’armée a un pays ». Selon vous, quel est le rôle et l’influence de l’armée au Pakistan : le pouvoir politique est-il centralisé dans les mains de l’armée ? Dans ce cas là, peut-on parler d’un Etat militaire ? Pensez-vous que les événements récents au Pakistan expriment une quête de démocratie, qui pourrait amener à une réorganisation interne de l’équilibre du pouvoir ?

Syed Sikander Mehdi :

Le Pakistan est sans aucun doute un Etat militaire dont le problème est encré dans la situation démographique du pays. La population est répartie de la façon suivante : les Pendjabis, les Sindhis, les Balouches, les Pachtous et les immigrés indiens. Les Pendjabis représentent à peu près 60 % de la population et sont majoritaires dans l’armée. Ils ont des positions de haut rang dans la bureaucratie, le commerce, l’éducation, les médias et les ambassades du Pakistan. Ils représentent aussi la diaspora aux Etats Unis, en Europe, au Moyen Orient etc. Ce lien ethnique est fort et puissant et l’on dit souvent qu’en général les Pendjabis bénéficient plus de la loi militaire dans leur pays que les autres ethnies. Pour les petite et faibles provinces sans pouvoir, le défi est double : d’un côté, il y a le danger de la poursuite de la loi militaire et de l’autre côté la menace de voir d’autres secteurs (federating units) se « pendjabiser ».

Encore faut-il souligner que même sous le régime de gouvernements civils, l’armée est restée influente et puissante. Les politiques sur les armes nucléaires, sur la sécurité nationale, sur le Cachemire, l’Afghanistan, l’Inde, les Etats-Unis et la Chine sont proposées par l’armée. Et l’armée a un intérêt personnel dans la poursuite des conflits intérieurs et extérieur au pays.

C’est la première fois dans l’histoire du Pakistan qu’un mouvement de lutte pour la démocratie est devenu si puissant. L’armée a dû prendre de nombreuses décisions destinées à restaurer le respect et l’acceptation de son institution par le peuple. En tant qu’institution, son image est ternie et le peuple n’est plus prêt à vivre seulement de discours. Alors que les aspirations populaires sont connues, des efforts ont été faits pour créer une passerelle entre l’armée et les partis politiques notamment celui en place actuellement : le Parti Populaire de Zulfika Ali Bhutto et de Benazir Bhutto. L’idée principale de ce mouvement est d’évincer le général Pervez Musharraf plutôt que de dire aux militaires de manière claire de retourner définitivement dans leurs casernes ou de mieux se comporter. Le mouvement pour la démocratie au Pakistan ne peut vaincre en forçant l’armée à accepter une retraite temporaire du pouvoir. L’armée doit y être amenée sous le contrôle du parlement et du système judiciaire.

Je ne pense pas qu’un partage du pouvoir entre l’armée et le gouvernement civil soit possible. Le problème n’est pas celui de la restauration de l’équilibre des pouvoirs. Le problème est celui de parvenir à faire en sorte que l’armée travaille pour un gouvernement civil et qu’elle n’a pas le droit de prendre le pouvoir, de congédier des gouvernements civils, de dissoudre les parlements ni d’abroger la Constitution. Tant que l’armée n’acceptera pas de fonctionner en respectant les limites que la Constitution lui propose, le mouvement pour la démocratie, pour le pouvoir du parlement et de la justice et de l’Etat de droit devra continuer. Selon certains médias et centres de recherche de l’Ouest, toutes tentatives de réduire le pouvoir militaire comme décision principale donnerait lieu à une prise de pouvoir du pays par les Talibans. Il s’agit là d’une supposition fausse qui découle d’un mauvais calcul quant à l’intention et au pouvoir de l’armée dans la guerre contre le terrorisme. Seul un gouvernement civil, démocratiquement élu pourra négocier avec les terroristes et les fondamentalistes et sera apte à promouvoir la paix à l’intérieur du pays ainsi qu’avec les pays voisins.

A propos du rôle du Pakistan dans la construction de la paix :

Irenees :

Quels sont les plus grands facteurs du conflit entre l’Inde et le Pakistan et quels sont les plus grands défis de sa résolution ?

Syed Sikander Mehdi :

Au niveau régional :

Il est bien connu que le Pakistan est responsable d’avoir envoyé des forces armées illégales au Cachemire après son indépendance. Il est aussi reconnu qu’aujourd’hui le Pakistan a débuté la guerre avec l’Inde en 1965. L’effusion de sang de 1971 des Bengalis et la guerre avec l’Inde sont dues à l’approche autoritaire de résolution des conflits politiques par des moyens militaires. Avec le temps, le conflit entre l’Inde et le Pakistan est devenu un intérêt personnel fort pour les forces armées des deux pays. Le conflit justifierait le vol d’une grande partie des ressources nationales par l’armée. Cela permet aussi à l’armée de se sentir importante. Le conflit avec l’Inde est ce qu’il y a de plus important pour l’armée pakistanaise, ce dernier lui permettant de continuer à jouir d’un pouvoir non contrôlé. L’augmentation d’un patriotisme excessif, du militarisme et du nucléaire sert un objectif important dans un contexte où l’armée cherche à acquérir du pouvoir institutionnel. Les relations du Pakistan et de l’Afghanistan et son implication dans la crise afghane depuis le changement de régime à Kaboul en 1978 est une autre manifestation de la préférence d’Islamabad pour une résolution de conflit par des moyens militaires et non à travers le dialogue.

Au niveau international:

Si au niveau interne l’obstacle à la paix réside dans le fait que l’armée pakistanaise a besoin de l’Inde comme ennemie pour justifier son armement et continuer à contrôler les institutions et les ressources du pays, au niveau international c’est notamment la politique américaine de soutien à la dictature militaire au Pakistan et aux lobbies en Inde et au Pakistan, qui constitue l’obstacle majeur à la construction de la paix en Asie du Sud. De plus, les firmes de vente d’armes ont des intérêts personnels dans la poursuite du conflit entre les deux pays. Enfin, les régions sont occupées à se battre entre elles. Ensemble, elles pourraient se fortifier contre les forces interventionnistes étrangères manipulatrices et exploitantes.

Irenees :

Le Pakistan est accusé de jouer un double rôle dans la construction de la paix internationale : d’un côté, le gouvernement clame son implication dans un combat anti-terroriste. De l’autre, le Pakistan donnerait refuge aux Talibans ou aux dirigeants d’Al Qaida. A votre avis, quel est la position géopolitique du Pakistan dans un contexte de construction de paix internationale ?

Syed Sikander Mehdi :

Le Pakistan occupe une position géopolitique importante. Historiquement, culturellement et géopolitiquement, c’est une partie du sous-continent Indo-pakistanais. Il fait partie de l’Asie du Sud et est également connecté à la région allant de l’Afghanistan jusqu’aux républiques d’Asie centrale et à la région allant de l’Iran, du Golf jusqu’au monde arabe. Jusque là, le Pakistan a joué avec le pouvoir politique pour obtenir quelques intérêts de la crise dans la région.

Il pourrait très certainement obtenir bien plus s’il devenait un Etat pacifique, poursuivant une politique volontaire de paix avec ses pays frontaliers et promouvant la paix à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières. Si le Pakistan créait des ponts avec l’Inde, l’Iran et l’Afghanistan et s’implique de manière positive et active dans le processus de coopération et d’intégration régionale, les portes pour le commerce international, l’échange et le tourisme s’ouvriraient dans le Sud et le Centre de l’Asie plus précisément. Le terrorisme pourrait alors prendre un sérieux coup dans la région. Mais aussi longtemps que l’armée demeurera la force politique la plus puissante dans le pays et aussi longtemps que le féodalisme et le tribalisme se développeront et qu’une gouvernance autoritaire perdurera, le Pakistan ne pourra pas devenir un Etat pacifique, un Etat engagé de manière forte en faveur de la construction de la paix dans la région.

A propos de vous

Irenees :

Vous êtes professeur et directeur du Programme d’Etudes sur les Réfugiés et la migration (Refugee and Migration Studies), à l’Université de Karachi (Pakistan) : quelles sont les principales raisons de votre implication pour la paix ?

Syed Sikander Mehdi :

Je suis né à Gaha dans l’Etat du Bihâr en Inde. C’était une petite ville, proche d’un des plus grands sanctuaires bouddhistes du monde : Buddh Gaha. Mes parents ainsi que d’autres proches me parlaient de ce sanctuaire ainsi que du Bouddha Gautama et de ses enseignements.

Durant mes études, la guerre du Vietnam a influencé ma pensée et finalement l’action militaire pakistanaise de 1971 dans l’ancien Pakistan oriental (maintenant le Bangladesh) et le massacre de pauvres gens du peuple ainsi que le viol de nombreuses femmes bengalis a eu un impact énorme sur ma manière de penser et sur ma vision nationale, régionale et mondiale. Mes études en Australie et mon expérience en tant que professeur visiteur à l’institut international de recherche de la paix à Oslo a renforcé mes convictions. Ensuite, la militarisation et la nucléarisation de l’Inde et du Pakistan, l’absence de pouvoir du peuple pakistanais, l’emprise de l’armée et des seigneurs de la guerre dans le pays, l’arrogance du pouvoir américain et les discriminations grossières contre les musulmans, mon implication dans l’Association de Recherche de la Paix Internationale (International Peace Research Association, IPRA) et mon rapport plus proche avec des personnes érudites telles que Betty Reardon, Elise Boulding et Glenn D Paige ont contribué à développer mon intérêt dans l’étude de la paix.

Irenees :

En tant que spécialiste du sujet, pouvez-vous identifier les enjeux d’une « éducation à la paix » au Pakistan ? Comment pourriez-vous définir ce concept « d’éducation à la paix » ? Et le concept de la « culture de paix » que vous considérez proche du premier ?

Syed Sikander Mehdi :

Si tout pays a besoin de paix, le Pakistan a quant à lui un besoin urgent de paix. C’est un pays qui ne peux survivre plus longtemps sans elle. Un certain nombre d’ONGs sont de manière évidente actives dans le combat pour la paix, la démocratie, les droits de l’homme et la dignité humaine mais l’éducation à la paix en tant que sujet crucial est encore négligée. Beaucoup de cours d’universités sont des cours dénommés étude de la paix et de la résolution de conflits mais l’apprentissage de la paix reste encore très nationaliste. Il est important que des ateliers sur la paix, la non violence, la sécurité humaine et la gouvernance démocratique soient fréquemment organisés au Pakistan en coopération avec des institutions de recherche et d’enseignement internationales.

Cependant, ce n’est pas à travers une éducation formelle de la paix dans l’éducation que la paix peut arriver et se répandre au Pakistan. Le glorieux héritage de paix et de non violence du Pakistan, la culture soufie et les batailles politiques pour la liberté de la presse, la démocratie et le pouvoir du peuple ont besoin d’être mis en avant à travers l’art, les pièces de théâtres, la poésie, des commémorations et des célébrations. L’éducation à la paix a besoin d’être promu à travers la promotion d’une culture de la paix et vice versa.

Irenees :

Selon vous, comment promouvoir une culture de la Paix après un conflit armé ou une guerre ?

Syed Sikander Mehdi :

Je recommanderais le modèle japonais. La connaissance des graves conséquences militaires, de la violence, des conflits et des guerres pour les populations civiles devrait être largement répandue et les souffrances des peuples devraient être mises à jour. De plus, les différentes parties impliquées devraient avoir le courage de reconnaître leurs activités criminelles de guerre et rechercher le pardon. De ce point de vue là, l’éducation à la paix à travers des musées de la paix peut être très efficace.

Irenees :

Qu’est ce que la paix pour vous ?

Syed Sikander Mehdi :

Le professeur Johan Galtung définit la paix comme un état ou un niveau de la société où la potentialité maximale d’épanouissement de tous est assurée. En d’autres termes, la justice est au centre du concept de paix. Sans justice, les potentialités maximales d’épanouissement de tous ne sont pas possibles. D’où, pour tout objectif pratique, la justice est la paix et la paix est la justice.

Notes

  • Syed Sikander MEHDI (Pakistan) : Profesor, University of Karachi International Relations Departement.

  • Traduction de l’anglais réalisée par Sixtine Jauréguiberry