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En librairie

Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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Paris, décembre 2004

Organisation du Traité de l’Atlantique Nord

Bien que l’OTAN soit née de la guerre froide, une fois cette dernière terminée l’OTAN demeure car ses principes et ses objectifs sont à la fois stratégiques, politiques et économiques.

L’OTAN de la guerre froide avait pour objectifs, d’abord, de raffermir l’alliance des pays de l’Europe de l’Ouest avec les USA tout en mettant fin à l’isolationnisme américain et ensuite de contrer la menace de l’URSS qui étendait son pouvoir à sa périphérie géopolitique. Ces objectifs ont été exprimés dans l’article 5 du Traité de l’Alliance : toutes les parties conviennent qu’« une attaque armée contre l’une ou plusieurs d’entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties ». Cette décision a permis aux pays membres de l’OTAN d’établir un système de sécurité multilatéral protégeant la zone Europe-USA de toute attaque militaire soviétique.

L’OTAN a entamé une évolution importante après les changements géostratégiques qui ont suivi la fin de la guerre froide. À partir de 1990, l’OTAN veut travailler « la gestion de crises ». Elle ne servira plus uniquement à la protection des États membres, celle-ci peut aussi fournir des forces pour des missions de l’ONU.

En 1994, l’OTAN annonce la mise en œuvre du « Partenariat pour la paix » rassemblant désormais 27 États et ouvrant la porte à des relations stratégiques avec la Russie. En 2002, la Russie participe effectivement à l’OTAN : l’ennemi d’hier est devenu l’alliée d’aujourd’hui. L’OTAN constitue toujours un facteur de sécurité et de stabilité dans les relations stratégiques et politiques en Occident. Elle est un bon exemple de production d’efficacité par le partage de ressources et de perspectives : les armées nationales, plutôt que de se battre entre elles, s’allient produisant elles-mêmes leur puissance. L’organisation veut devenir aussi un acteur au service de la paix à l’échelle planétaire travaillant, pour cela, sous l’égide de l’ONU.