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En librairie

Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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Fiche de travaux de groupe Atelier : Dialogue entre militaires et société civile.

Résultats des Groupes de travail et conclusion des discussions.

Résultat des travaux de groupes.

Manfred :

Nous souhaiterions connaître vos idées et propositions quant à la manière de poursuivre le dialogue et les sujets à aborder l’an prochain.

Le souhait des organisateurs de cette rencontre est de construire au cours du séminaire d’approfondissement un séminaire modèle où nous établirons le programme sur 3 jours ; nous assemblerons le matériel (documents… etc) nécessaire et nous proposerons ce séminaire aux différents pays de la région, à tous les corps de la société (aux politiques, aux universitaires, aux intellectuels…).

Vous seriez les organisateurs chez vous, de ce genre de séminaire pour faire en sorte que celui d’aujourd’hui aboutisse à quelque chose.

Groupe n°1 :

  • Proposition d’endroit : Ouzbékistan (Samarkand ou Boukhara). Il y a énormément de problèmes en Ouzbékistan ce qui permettrait à tout le monde de reconnaître ses problèmes.

  • Visa : il faut s’organiser mais c’est faisable.

Possibilité de voyager dans toute la région pour mieux comprendre la politique

  • Proposition de thèmes :

    • Lien entre société civile et militaire qui ne sont jamais ensemble et se méfient l’un de l’autre.

    • Information : à l’intérieur et à l’extérieur pour que les gens comprennent et prennent la mesure de la situation.

Groupe n°2 :

  • Proposition d’endroit :

Reprendre l’idée de ce séminaire : organiser un voyage dans plusieurs régions et pas une seule. Commencer par la Vallée de Ferghana (Kirghizstan) car il y a beaucoup de problèmes là-bas, beaucoup de conflits, puis Bichkek et Kazakhstan.

René Cagnat : ce n’est pas facile d’organiser ce que vous proposez !

Pour venir au Kazakhstan pas de problème avec les visas. Contexte davantage de liberté. Très pratique et très bien.

Sinon, nous proposons le Tadjikistan : accès plus facile et moins de conflits.

René Cagnat : le Tadjikistan a connu le contexte de la guerre : cela pour être intéressant d’en discuter et d’être sur place.

Autre possibilité :

Achala : endroits magnifiques / montagnes.

Conditions de travail agréables.

Question du visa : en provenance du Tadjikistan et du Kirghizstan : 90 % peuvent avoir leur visa sans problème.

En Ouzbékistan c’est plus difficile.

  • Proposition de thèmes :

    • Question de l’intégration militaire entre les pays.

    • Se rassembler pour la paix entre nationalités : il faut enseigner l’Histoire de la guerre. Et non pas que les militaires se cachent les uns des autres : des pays voisins ne connaissent par forcément l’histoire de l’autre.

    • Par rapport à l’expérience franco-allemande : nous ne sommes pas dans la même situation donc on ne peut pas coller notre action à la vôtre, en revanche nous devons nous en inspirer pour l’adapter.

    • Les questions du rassemblement des militaires de pays voisins car les militaires n’ont pas l’occasion de communiquer.

    • Question aussi des relations militaires – civiles : importance des formations.

Groupe n° 3 :

Notre résultat (quant au débat de « où » et « quand » organiser le séminaire d’approfondissement) doit être accessible à tout le monde.

Je suis d’Ouzbékistan et effectivement la situation de l’armée et de la société civile constitue un thème très important.

En Asie centrale chaque pays est différent mais nous avons tous des problèmes économiques et politiques.

Avant même de discuter, il faut absolument analyser ce qui pourrait nous arriver de négatif.

  • Proposition de thèmes :

    • Sécurité et terrorisme.

    • Drogue.

    • Militaires et Policiers.

Nous estimons que la question des journalistes est secondaire pour l’instant. La relation journaliste – militaire prend toute son importance dès lors qu’on est en démocratie ce qui n’est pas notre cas…

  • Proposition d’endroit :

Capitale d’Ouzbékistan, Samarkand, Boukhara, Bichkek.

A l’automne 2008.

Mais très difficile d’obtenir le visa.

René Cagnat : l’Ouzbékistan pose beaucoup de problèmes notamment quant à la participation des Turkmènes au séminaire.

Si on pouvait arriver à se mettre d’accord avec les autorités il est évident qu’on le ferait là-bas mais étant donné la situation actuelle mieux vaut choisir un autre pays.

En plus, ce serait très dur d’un point de vue organisationnel.

Almaty (Kazakhstan) et Bichkek : plus confortable, plus facile, moins cher.

Conclusion des discussions de la matinée sur les suites à donner : quel Séminaire pour 2008 ?

« Le séminaire Asie centrale 2008, devrait se dérouler au Kirghizstan, terrain neutre permettant la venue de l’ensemble des délégations en octobre ou novembre 2008.

Comme pour le séminaire Asie centrale 2007 de Kligenthal, il regrouperait une trentaine de personnes (militaires et journalistes) issues des cinq pays centre-asiatiques et d’Afghanistan, plus une quinzaine de personnalités venues notamment de France et d’Allemagne mais aussi d’Amérique du sud. L’une des nouveautés du futur séminaire serait la présence ou la participation de délégations de deux ou trois personnes représentant les « empires » environnant l’Asie centrale et parties prenantes à sa réalité : la Chine, la Russie, l’Iran et la Turquie. Le nouveau colloque rassemblerait donc au maximum une soixantaine de participants.

Après leur arrivée à Bichkek (un jour), les séminaristes commenceraient par prendre part (pendant trois jours) au festival du cheval kirghize At Chabich qui, sur les rives du lac Issik- Koul, leur révèlerait le style nomade, montagnard, balnéaire et cavalier du pays-hôte. Ce serait l’occasion pour les différentes délégations de faire connaissance dans des conditions agréables et d’effectuer les premiers échanges avant la deuxième partie, plus intellectuelle, du colloque.

La deuxième partie aurait lieu pour l’essentiel à Och, la capitale kirghize du sud et l’une des métropoles de la province du Ferghana, pomme de discorde de l’Asie centrale. Rejointe par avion à partir de Bichkek (un jour de transit), cette cité serait en mesure - par sa division entre Kirghizes et Ouzbeks (étude du pogrom de 1990), par les problèmes qu’elle représente à la frontière kirghizo-ouzbèke, par le partage des eaux qui s’y effectue, par le trafic de drogue qui y sévit - de fournir autant de cas concrets pouvant nourrir la réflexion du colloque. Après quatre jours d’études et de visites à Och, les délégations rejoindraient leur pays d’origine à partir de Bichkek (un jour de transit).

Le séminaire durerait donc au maximum une douzaine de jours.

Dans le prolongement du premier colloque, les thèmes abordés continueraient à être ceux de la relation entre militaires et civils, entre militaires et médias, de la construction de l’Asie centrale mais avec une mise en perspective axée :

1/ Pour le présent, sur l’étude de la situation frontalière et du trafic de drogue (visite du poste frontière Droujba, observation des trafics annexes, visite du secteur frontière de Karasou et de son barrage hydraulique, des créations anti-trafic européennes BOMCA-CADAP, etc). Un parallèle serait établi entre la situation actuelle en Colombie et celle de l’Asie centrale : les Centre-asiatiques pourraient ainsi mieux percevoir ce qui les attend s’ils ne parviennent pas à éradiquer corruption et trafics.

2/ Pour l’avenir, sur la nécessité d’une lutte contre les trafics, d’une mise à niveau des forces armées centre-asiatiques par rapport aux normes démocratiques européennes, aspect fondamental d’un processus global de démocratisation qui seul permettrait l’éclosion d’une intégration politique et économique gage de la survie centre-asiatique. Une analyse du développement possible de cette intégration à partir d’un effort originel mené dans les secteurs à partir desquels les pays centre-asiatiques sont interdépendants : ceux de l’eau et de l’énergie.

Une approche de la Fondation Aga khan, très active en Asie centrale et d’excellente réputation, sera effectuée à Bichkek et à Paris pour un partage éventuel de responsabilité et de financement.

René Cagnat, représentant de la FPH en Asie centrale, prendra en outre contact :

  • A Achkhabad et Tachkent avec les autorités du Turkménistan et de l’Ouzbékistan pour un élargissement de la participation de ces deux pays au colloque.

  • A Bichkek, voire à Moscou avec les autorités russes, pour une participation active de la Russie au colloque.

  • Dans le même but :

    • A Bichkek (université kirghizo-turque), voire à Istanbul avec les autorités turques.

    • A Bruxelles, au cours du colloque Chine-Europe, pour une approche des responsables et notamment des militaires chinois.

    • A Bichkek, pour un premier contact avec l’Ambassade d’Iran, qui sera poursuivi si nécessaire à Téhéran. »