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Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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, Saint Chamas 2007-08.

Les troupes américaines et irakiennes tuent 33 insurgés lors d’attaques aériennes.

L’eau est, de jour en jour, au cœur du conflit irakien. Dans un pays torride et où l’agriculture est essentiellement irriguée, l’arme de l’eau est un atout de tout premier ordre.

Mots clefs : | |

Réf. : Dépêche de l’agence Reuters, « US, Iraq troops kill 33 in airborne assault », lue sur le site du New York Times, le 28 août à 15h30.

Langues : anglais

Type de document : 

Les troupes américaines et irakiennes ont tué 33 insurgés au moyen de frappes aériennes au nord de Bagdad. Elles visaient la réouverture d’un canal d’irrigation important qui était sous le contrôle d’hommes armés. Des hélicoptères d’attaque ont été utilisés. Les habitants de la ville de Khalis - une ville religieusement mixte située à 80 kms au nord de Bagdad - ont déclaré à Reuters que les insurgés ont rempli de terre le canal d’irrigation il y a quelques jours privant d’eau toutes les exploitations agricoles des alentours. Ce canal se trouve dans la région de Kobat qui serait, selon eux, dans une zone infestée par les agents d’Al Qaïda. L’armée américaine annonce qu’elle a rouvert avec succès la voie d’eau et saisi des armes et des explosifs.

Les habitants de Khalis ont manifesté la semaine dernière contre cette situation et coupé la route principale reliant Bagdad à la ville pétrolière de Kirkouk, au nord. Ils entendaient exprimer leur mécontentement aux autorités locales et voulaient les amener à rétablir la sécurité dans la région.

Les habitants déclarent en outre qu’ils ont été privés d’eau pendant près d’un mois. Un responsable de l’administration de l’électricité locale a expliqué que la centrale électrique alimentant l’usine de traitement de l’eau de Khalis nécessitait des réparations. Les employés chargés de cette opération ont peur de se rendre à Khan Bani Sâad – à 65 kms au nord de Bagdad, là où se trouve la centrale, à cause de la présence de militants sunnites dans cette zone.

Commentaire

Ainsi, l’eau est un enjeu clé du conflit. Qui contrôle l’eau, a droit de vie et de mort sur les gens et commande la paix et la sécurité de la région. On oublie souvent que les attentats en Irak ont commencé lors de l’inauguration d’une station de traitement de l’eau à Bagdad, inauguration à laquelle les Américains avaient convié les enfants des écoles. Plusieurs écoliers ont été tués lors de cet attentat.

De plus, on doit noter que l’Irak est un pays où il fait très chaud. Ce qui rend encore plus cruciale la question de l’accès à la ressource.

De plus, comme la fourniture de l’eau aux habitants peut être considérée comme une des charges fondamentales de l’Etat, empêcher l’Etat de prodiguer ce service permet de montrer son impuissance et son incapacité ; ce qui va, bien évidemment le desservir grandement au plan politique.

Ce type de situation a été observé en maints endroits du monde : hier en Algérie où le FIS (Front Islamique du Salut) a vu le jour suite à une manifestation contre le manque d’eau, aujourd’hui en Somalie où le contrôle des canaux d’irrigation est un enjeu fondamental entre les Tribunaux Islamiques et l’Etat somalien.