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En librairie

Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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Costa Rica, décembre 2004

Une initiative pour l’élaboration d’une charte éthique commune à l’humanité, « la Charte de la Terre ».

Face aux effets négatifs de la mondialisation, la Charte de la Terre est une déclaration de principes fondamentaux pour construire une société mondiale dans la justice, la durabilité et la paix.

Mots clefs : Culture et paix. Pluralisme culturel et éthique de paix | Mouvement pour l'émergence d'une Société Civile Mondiale | Initiative pour une Charte de la Terre

« Il y a aujourd’hui une quête importante de modalités de penser nouvelles, il y a aujourd’hui un intérêt croissant pour créer un sens de citoyenneté mondiale, un sens de responsabilité universelle » explique Mirian Villela, directeur exécutif de l’initiative de la Charte de la Terre.

La Charte de la Terre est une déclaration de principes fondamentaux pour construire une société mondiale dans la justice, la durabilité et la paix. Ce n’est ni une institution, ni un organisme, ni un mouvement. C’est une synthèse de valeurs, de principes et d’aspirations cherchant à aider tous les hommes à prendre conscience de leur interdépendance et de la nécessité d’assumer une éthique de la responsabilité partagée pour le bien-être de tous les êtres vivants.

« La Charte de la Terre est un processus et un document. Un document, une déclaration d’interdépendance et de responsabilité universelle. Mais aussi un processus qui cherche à nous orienter vers le développement durable... Cette initiative veut utiliser ce document comme un instrument servant à promouvoir une nouvelle vision dans le sens du développement durable qui inclut, comme élément principal, la paix », comme l’explique Mlle Villela.

« Nous nous trouvons à un moment déterminant de l’histoire de la Terre, un moment à la fois très inquiétant et très prometteur. Avec les dangers que représentent la guerre, l’injustice sociale et économique et les dangers pour l’environnement, l’humanité doit déterminer comment assurer un futur durable. Les progrès dans les communications au niveau mondial et la mondialisation accrue des économies et de la culture prouvent la nécessité d’adopter une vision et une approche intégrées pour aborder les problèmes interreliés auxquels nous sommes confrontés. Ils font aussi appel à un nouveau sens des responsabilités et exigent des actions concertées, qui requièrent des changements fondamentaux dans les valeurs, le comportement et les attitudes des gouvernements, du secteur privé et de la société civile. La Charte de la Terre est un instrument permettant d’aborder ces thèmes et de stimuler le changement » (Document de présentation de la Charte de la Terre, 2003).

Il s’agit de l’expression d’un espoir ainsi que d’une invitation adressée à tous les hommes et à tous les peuples à participer activement dans la construction d’une société mondiale plus solidaire et plus responsable.

Quelles sont les origines de cette initiative ? En 1997, la Commission mondiale des Nations unies sur l’Environnement et le Développement a émis un appel pour la création d’une Charte éthique qui présenterait des principes fondamentaux et communs à l’humanité pour un développement durable. La rédaction d’un avant-projet de la Charte de la Terre faisait partie du travail inachevé du Sommet de la Terre de Rio en 1992. En 1994, Maurice Strong, le Secrétaire général du Sommet de la Terre et Président du Conseil de la Terre, et Mikhail Gorbachev, Président de la Croix-Verte internationale, ont lancé une nouvelle initiative de la Charte de la Terre avec l’appui du gouvernement hollandais. Une Commission de la Charte de la Terre fut créée en 1997 pour superviser le projet.

Après une consultation très étendue concernant des milliers de personnes et des centaines d’organisations de toutes les régions du monde, la Commission de la Charte a émis une version finale du document en mars 2000. Cette initiative a entamé une étape importante de son cheminement avec le lancement de la Charte de la Terre au Palais de la Haye le 29 juin 2000. L’objectif majeur consiste à établir un socle éthique commun à la société mondiale émergente et d’aider à construire un monde durable fondé sur le respect de la nature, les droits de l’homme universels, la justice économique et une culture de paix.

« Nous nous trouvons à un moment déterminant de l’histoire de la Terre, le moment ou l’humanité doit décider de son avenir. Dans un monde de plus en plus interdépendant et fragile, le futur est à la fois très inquiétant et très prometteur. Pour évoluer, nous devons reconnaître qu’au milieu d’une grande diversité de cultures et de formes de vie nous formons une seule humanité et une seule communauté sur Terre partageant une destinée commune. Nous devons unir nos efforts pour donner naissance à une société mondiale durable, fondée sur le respect de la nature, des droits universels de l’être humain, la justice économique et une culture de la paix. Dans ce but, il est impératif que nous, les Peuples de la Terre, déclarions notre responsabilité les uns envers les autres, envers la communauté de la vie ainsi qu’envers les générations futures », (Préambule de la Charte de la Terre).

Commentaire

L’objectif actuel de l’initiative est double : promouvoir la diffusion, l’adhésion et la mise en application de la Charte de la Terre par la société civile, le monde des affaires et les gouvernements, d’une part, d’autre part encourager et soutenir l’usage éducatif de la Charte de la Terre dans les écoles, les universités, les communautés religieuses et de nombreux autres milieux et contextes.